Articles des élèves de 3eme E sur leur rencontre avec Zeina Abirached, en décembre 2014. Vous pouvez aussi lire ici l’article du cdi, où vous attend une interview de l’artiste.
UNE ARTISTE AU POIL !
Zeina ABIRACHED, depuis ses débuts dans la bande dessinée, à tendance à représenter dans la plupart de ses albums les personnages masculins poilus.
Pourquoi tant de poils ?
La dessinatrice caricature le Libanais typique, avec cette forte pilosité exagérée. « Quand j’ai commencé à dessiner chaque poil, chaque cheveux à la main, je me suis dit “Ooh non, dans quoi je me suis lancée”, c’était très long et répétitif à faire ! » Elle continue pourtant à représenter les hommes très poilus, moustachus, et semble préoccupée par ses cheveux. « J’ai écrit “Le jeu des hirondelles” à Paris, j’étais pour la première fois seule […] cette pilosité est en quelque sorte une façon de ″transformer″ des personnes réelles en personnages.»
Groupe de Lou
Zeina Abirached est une dessinatrice qui a commencé à faire ses premiers dessins à l’âge de 20 ans . Elle sentait le besoin de raconter ce qu’elle avait vécu et ce qu’elle avait vu dans son enfance . Elle a écrit plus de 5 livres. Son premier s’intitule «Mouton». Il est en noir et blanc avec quelques touches de couleurs et elle en a écrit d’autres par la suite, uniquement en noir et blanc
Une artiste moderne
Tous ses dessins sont en noir et blanc, c’est un choix personnel. Travailler avec ces deux «couleurs», c’est ce qui lui plaît « Elles permettent de rendre le temps plus long, comme le temps qui passe quand on vit en guerre». Zeina Abirached travaille sur une double page pour équilibrer visuellement le noir, le blanc et les formes. Elle dessine ses livres à la main avec de l’encre de chine en réalisant des dessins simples et en répétant plusieurs motifs. Pour finaliser le dessin, elle utilise aussi une tablette graphique. Elle n’utilise l’ordinateur qu’au dernier moment pour corriger un détail ou pour améliorer la mise en page.
Groupe de Lauriane
Zeina Abirached, sa vie en BD
Zeina Abirached, auteur et dessinatrice de BD, libanaise, raconte son enfance difficile au Liban dans ses ouvrages.
Zeina a grandi dans la guerre civile, à Beyrouth au Liban. C’est d’ailleurs là où elle commence à dessiner. C’est à 20 ans qu’elle découvre sa passion pour le dessin. «Je ne m’imaginais pas du tout devenir dessinatrice, c’est venu peu à peu dans ma vie» raconte-t-elle. En effet, c’est en faisant des études de graphisme qu’elle a découvert le dessin, une manière de raconter ses souvenirs douloureux. Pour raconter la guerre, elle a choisi d’utiliser exclusivement le noir et le blanc, car « ça en atténue la violence».
Groupe d’Alexandre
Zeina Abirached, son enfance en BD
Zeina Abirached, auteur de Bd libanaise, est intervenue dans une classe de 3eme pour y raconter son parcours. Les collégiens avaient préparé des questions originales auxquelles elle a volontiers répondu.
Elle parle avec beaucoup de nostalgie de sa vie au Liban. Si elle dessine en noir et blanc, c’est pour adoucir les événements tragiques de la guerre qu’elle a connue. Toutes les histoires qu’elle raconte dans ses livres sont vraies. Elle revient régulièrement au Liban pour voir sa famille.
Groupe de Quentin
Zeina Abirached, dessinatrice de bande-dessinée, a écrit «Mouton», «le jeu des hirondelles», «je me souviens».
Dans «mouton», elle raconte les moqueries qu’elle a subies à cause de sa chevelure. Dans ses autres livres, elle se souvient des années passées durant la guerre au Liban, pendant 10 ans, dont personne ne veut parler, mais que personne au Liban n’a oubliées. «Ma mère était surprise à la sortie de mes livres, elle ne pensait pas que je me souvenais aussi bien de la guerre.»
Zeina est en train d’écrire un nouvel album dans lequel le personnage principal est un piano, un piano unique, qui existe, et sur lequel on joue de la musique orientale. L’histoire se déroule avant la guerre, et on découvrira l’histoire de son propre grand-père avec cet instrument.
Groupe de Charlotte