le 18 juin 2015, nous avons rencontré les lauréats du prix Latulu 2015 en compagnie de quelques…320 élèves.
Rencontre avec les lauréats Latulu-2015
1-«Etes -vous fiers de vos livres?
-Cécile «Je suis très fière de mes livres»
Fabrice Emont: J’ai participé au concours du premier roman Gallimard et j’ai été dans les trois finalistes. Alors comme c’est la première fois que j’écris un roman, je peux dire que je suis assez fier.»
2-Est -ce que les histoires que vous racontez vous touchent personnellement?
-Cécile «Les histoires que j’écris me touchent toujours.
Christophe Lemoine: «Je suis très touché par l’histoire de Poil de Carotte . Jules Renard a écrit un grand roman , très touchant, très grave (l’histoire d’une mère maltraitante) mais aussi non dénué de légèreté et de gaieté et si cette adaptation en bande dessinée permet de faire découvrir aux jeunes cette œuvre ou leur donne envie de la lire, alors, je serai très heureux.»
3-Quels sont vos premiers lecteurs?
Cécile: «Mes premiers lecteurs pour ce livre ont été des élèves de collège . Plus généralement ce sont des gens qui me sont proches, des gens de ma famille ou des amis.»
Christophe Lemoine: «J’ai été comédien et j’ai commencé à écrire pour le théâtre. Et je me suis rendu compte que ce qui me plaisait le plus, c’était d’écrire. J’ai donc écrit aussi pour la jeunesse.
Je fais lire mes textes à de parfaits inconnus, jamais à ma famille qui découvre mon travail une fois qu’il est édité.»
Fabrice Emont: «En ce qui me concerne, il s’agit de ma grande sœur qui est une grande lectrice.»
4- Est-ce important pour vous d’avoir gagné le prix Latulu?
Cécile: «C’est vraiment très important d’avoir gagné ce prix . Parce que ce sont les lecteurs qui votent pour leur livre préféré. Avoir une bonne critique, être édité, c’est bien mais être choisi par des lecteurs est ce qu’il y a de mieux!»
Christophe Lemoine: «C’est important de rencontrer ses lecteurs. C’est important pour tous les auteurs.»
5- Quelles ont été vos sources d’inspiration?
Fabrice Emont: «En ce qui me concerne, cela a été une supérette en bas de chez moi un jour où je venais d’avoir l’information concernant le concours Premier roman , j’ai croisé une jeune fille d’une quinzaine d’années en survêtement moiré . J’ai croisé son regard. C’était Léa.
Des souvenirs de mon enfance sont apparus dans ce roman également comme le passage où Jennifer s’apprête à sauter dans le vide . C’était moi lorsque j’avais 5-6 ans , un âge où l’on s’interroge sur la vie et la mort.
6-Est-ce que vous aimez lire?
Christophe Lemoine: «Les gens qui écrivent lisent beaucoup, voient beaucoup de films «
Fabrice Emont: «Alors là je vais te contredire, je ne suis pas du tout un grand lecteur, je lis très lentement. Mais comme ma grand-mère et ma sœur lisaient beaucoup. Je me suis dit que c’était bien la lecture alors je me suis emparé des mots mais par le biais de l’écriture. «
7- Est-ce difficile d’adapter un roman en bande dessinée?
Christophe Lemoine: «Pour adapter un roman en bande dessinée , il faut savoir ce que l’on garde ou pas car il est impossible de retranscrire totalement le roman. Pour Poil de carotte , nous avons crée des vignettes qui figurent comme autant de petites nouvelles plus ou moins indépendantes.
8- Combien de temps avez-vous mis pour écrire vos livres?
Fabrice Emont: «Le premier jet m’a demandé deux mois et demi d’écriture. Ensuite, j’ai consacré un mois et demi à la correction et enfin j’ai pu procéder à la réécriture.
Le correcteur de la maison d’édition Gallimard m’a dit qu’il n’ y avait pas grand chose à corriger , ce qui m’a rassuré car voyez-vous j’exerce le métier de correcteur dans la vie qui consiste à corriger les fautes dans les livres avant qu’ils ne soient publiés!
Cécile: Poil de carotte m’a demandé cinq mois de travail.
9- Que faut-il faire pour devenir écrivain?
Fabrice Emont: «Il faut écrire pour devenir écrivain et non pas se contenter de lire des livres.
J’ai créé mon propre logiciel de traitement de texte car ceux existant actuellement sur le marché ne me donnaient pas entière satisfaction.
Lorsque j’étais en panne d’inspiration , les paramètres de ce logiciel m’ont permis de trouver des expressions qui m’ont permis de relancer l’histoire. J’ai choisi le titre «Dis-moi qu’il y a un ouragan» parmi une liste proposée par mon logiciel. De même le passage où il est question d’un navire volant entre Léa et Quentin vient directement de ce dernier.
Cécile: «C’est dur d’écrire un livre, il faut lire et relire ce que l’on écrit»
J’ai un livre dans mon tiroir que je n’ai toujours pas fini.
Cécile et Christophe Lemoine
Quant au dessin, c’est ma passion depuis toujours.
Je dessine depuis l’enfance , depuis longtemps donc et j’ai continué au collège.
Christophe Lemoine: «Si vous écrivez un livre et que vous trouvez cela raté, il faut recommencer et cela est normal et ce n’est pas grave de ne pas finir un livre». J’écris plein de livres en même temps et du coup je ne les finis pas tout de suite. Je les reprends plus tard.
Mais j’ai commencé à écrire tout petit déjà.»
10- Comment avez-vous fait pour écrire Poil de carotte à deux?
Christophe Lemoine: Pour «Poil de carotte», j’ai écrit des pages que j’ai ensuite envoyées à Cécile pour qu’elle puisse faire les dessins.
Merci à nos auteurs, à nos élèves pour ce moment inoubliable et cette rencontre passionnante.
Stéphanie Verger
Fabrice Emont, découvrant le livre d’or du club lecture
L’ après-midi, les élèves ont crée, animé et participé à des ateliers-jeux autour des livres de la sélection.
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