Le mercredi 26 novembre de 19h30 à 21h30, les élèves de l’atelier Poésie animé par JL. Raharimanana ont récité leurs textes dans les salles du musée Joseph Denais . Cette lecture était croisée avec des pièces musicales jouées par les élèves de l’école de musique de Beaufort-en-Vallée. Un magnifique moment de musique et de poésie sous le regard tutélaire du journaliste qui voulut rendre la culture accessible au plus grand nombre….
Merci au poète J.L. Raharimanana qui a su bien su encadrer nos élèves et à Céline Ducoq sans qui ce projet n’aurait pas vu le jour.
Voici ces textes
Laurine Joreau
1.
L’oiseau
L’oiseau blanc,
Perché sur un nid d’ardoise
Attend,
Il attend,
Il attend les cris,
Les piaillements des personnes,
Des personnes énervées,
Il s’envole,
Il s’envole vers l’écho,
Vers l’écho effrayant,
Il cherche la source,
La source des ces piaillements,
Ces piaillements effrayants,
Il trouve,
Il trouve ces piaillements,
Il trouve,
Il trouve la cascade de cris,
Il plane,
Il plane au-dessus,
Au-dessus de ces voix aiguës,
Vol en couleurs,
Trace la paix,
Au-dessus de cette dispute,
Cette dispute entre deux amis,
Se pose,
Il se pose sur la branche,
La branche la plus près,
Il écoute,
Il s’approche…
2.
Oiseau blanc,
Lumière éblouissante,
Lumière aveuglante,
Tache noire,
Prend de la hauteur,
Répand le bonheur.
L’oiseau,
L’oiseau blanc,
Perché sur un nid d’ardoises
Attend.
Il attend,
Il attend les cris,
Les piaillements des personnes,
Des personnes énervées.
Il s’envole,
Il s’envole vers l’écho,
Vers l’écho effrayant.
Il cherche la source,
La source de ces piaillements,
Ces piaillements effrayants.
Il trouve,
Il trouve ces piaillements.
Il trouve,
Il trouve la cascade de cris.
Il plane,
Il plane au-dessus,
Au-dessus de ces voix aiguës.
Vol en couleurs,
Trace la paix
Au-dessus de cette dispute,
Cette dispute entre deux amis.
Se pose,
Il se pose sur la branche,
La branche la plus près.
Il écoute.
Il s’approche.
Approche-toi…
Que ces deux amis te voient!
Rapproche,
Rapproche les
Pour enfin voir
Les deux amis sourire!
Que le reflet du soleil
Réveille tes ailes!
Sur le fleuve,
Dépose ton ombre,
Que rien ne t’encombre.
Que ce bol renversé
Etende ses ailes argentées.
Réveille en toi
Ce soleil grandissant.
Que ce vol parfait
Trace la paix!
Lauriane Lonqueux
Vol en couleur, trace le chemin de la lumière. Le petit oiseau, je l’ai vu. Il s’est posé sur une petite branche fleurie, des fleurs violettes, roses, blanches, et plein d’autres couleurs que je n’avais jamais vues. Spirale de couleurs emprisonnant des fleurs de toutes les couleurs, comme cet arc-en-ciel qui fait briller la lumière de mon cœur, mais les rayures du malheur sont là, elles aussi, elles sont emprisonnées par cette spirale splendide.
Cet oiseau était magnifique.
Lisa GRETEAU
1.
L’oiseau, vol en couleur, trace son chemin pour le soleil. Avec lui ses amis. Leur destination, ils l’ont dans la tête. Tous les ans, c’est la même chanson.
2.
Vol en couleurs, trace son chemin pour le soleil. Avec lui, ses amis, leur destination, ils l’ont dans la tête. Tous les ans, c’est la même chanson. Plusieurs ombres projetées par la lumière, de couleurs différentes, de tailles différentes. Sur les ombres, des trous qui se trouvent sur le sol, sans doute à cause des fusils pendant la chasse, des coups de griffes. L’ombre de l’oiseau forme des vagues. Quelques plumes froissées forment des petites bosses propices à une montagne. Les ombres suivent l’oiseau à qui elles appartiennent. Elles changent de tailles quand on fait bouger l’oiseau.
Solène CHEVALIER
Vol en couleur, traçant son chemin, les petits suivaient.
A l’horizon
Je vois
Un petit point
Et quand je me rapproche
Je vois un oiseau
Il vole en faisant
Des vagues
Il passe
dans un trou
Puis
Il arrive dans son nid
Plein de trou
Et
Dans ce trou
Il y a des œufs.
Audrey GASTAL
Un merle rieur sur le toit d’une maison familiale. Il chantait des cris d’oiseaux, je le suivais, bousculant les soldats qui me criaient d’aller au diable. Il se posa sur le rebord d’un vieux puits, au milieu d’une prairie fleurie. Il chantait, je me faisais bercer par ce chant joyeux. Je m’assis à côté du merle. Un soldat ennemi arriva avec son épée à la main, me disant d’aller pleurer plus loin la mort de mon nouvel ami. Le soldat disait que l’oiseau les dérangeait d’installer l’armée mongolienne. Je ne voulus pas laisser mon ami. Alors je lançais des pierres à l’ennemi. Il me menaça de me tuer, moi et Roberto, je prie le seigneur du ciel de m’épargner avec Roberto. Le soldat se moquait du nom de l’oiseau et disait que je devrais mourir pour l’acte que j’avais fait. Il finit par me pousser dans le puits. Je m’accrochai au soldat qui me donnait des gifles quand il se fit attaquer par une chèvre. Dans son dos se trouvaient quatre soldats français, ma prière a été exaucée par Dieu. Roberto et moi-même étions vivants.
Vol en couleurs, tracé par des ailes turquoises
Toit de petite maison, remplie par les flammes de l’ennemi
Toit de bonheur, remplit mon cœur de chant d’oiseau
Toit de refuge, qui m’a aidée de combattre la peur
Toit couvert de neige, fait rentrer le froid matinal
Toit qui brûle, sous le feu de la guerre
Toit de maison de vacances, s’écroule sous le choc de la guerre
Toit tremblant sous la pluie, d’un hiver glacial
Toit brillant sous l’effet d’un soleil brûlant.
Sur une terre grise,
Retenue par un vide cruel…
La terre est remplie de mes griffures.
Un trou, on dirait un lac…
Ces taches qui me dictent mon triste avenir,
Je ne pourrais plus jamais voler car mes ailes sont blessées
Par une chute infinie
Je ne suis qu’une colombe blanche qui ne veut que la paix
La paix unique et éternelle.
Oui, une paix unique dans notre immense monde.
Toit tremblant sous la pluie, d’un hiver glacial,
Toit de refuge, m’a aidée à combattre la peur,
Toit de maison de vacances, s’écroule sous le choc de la guerre,
Toit couvert de neige, fait rentrer le froid matinal,
Toit qui brûle, sous le feu de la guerre,
Toit de petite maison, remplie par les flammes de l’ennemi,
Toit de bonheur, remplit mon cœur de chant d’oiseau,
Toit brillant sous l’effet d’un soleil brûlant,
Vol en couleurs, tracé par des ailes turquoises.
Marie KERVEVAN
La main dans le vide cherche un point d’appui
Vol en couleur, trace le monde, fixe les étoiles, plonge dans l’univers puis retombe sur terre.
L’oiseau, de son nid, tombe pour aller vers le ciel.
Prise de curiosité, je plonge dans l’univers. Tomber dans l’univers n’est pas banal. Discuter avec un satellite non plus. Mais dans tous les cas, il ne parle pas beaucoup. Les planètes, elles ne jouent qu’à la toupie. Décidément, les oiseaux sont les seuls à parler.
Dans le vide, les choses se forment. Il n’y a rien mais rien est quelque chose.
Une lumière perce la nuit
Prise de curiosité, je me dirige
Deux soleils ronds me fixent
La peur me saisit
Je tombe, la main dans le vide
Cherche un point d’appui
La main dans le vide cherche un point d’appui
Vol en couleurs, trace le monde, fixe les étoiles
Plonge dans l’univers, puis retombe sur terre.
L’oiseau de son nid tombe pour aller vers le ciel.
Une eau de lumière plane au-dessus des profondeurs célestes,
Retenue par un mur de glace et emprisonnées
Sous une coupole de neige.
Une lumière plane à l’horizon.
Pris de curiosité, je me dirige puis tombe.
La peur me saisit, je suis retenue par un mur de glace.
Je cherche un point d’appui au-dessus de moi.
Rien à faire, je suis prisonnier, retenu par cet obstacle
Hors de la lumière et du temps.
Océane CARO
1.
L’oiseau
Dans son nid
Vole en couleurs
Trace dans mon cœur
L’oubli de malheur.
Ce malheur,
C’est mon amour impossible
Avec ce garçon.
M’aime-t-il?
Je n’en sais rien,
Je ne sais pas.
L’amour est-ce impossible
Pour nous deux?
Je ne l’espère pas.
Je t’aime.
2.
Vol en couleurs
Trace dans mon cœur
L’oubli de malheur.
Ce malheur,
C’est mon amour impossible
Avec toi.
M’aimes-tu?
Je n’en sais rien,
Je ne sais pas.
A l’horizon,
Nous la voyons
Cette rivière
Impossible à traverser.
Mes ailes sont gelées,
L’eau est glacée.
Mon amour,
Je voudrais te rejoindre
Mais la Loire nous sépare
Pourquoi sommes-nous séparés?
Qu’avons-nous fait?
Serait-ce notre amour
Qui est impossible?
Je ne l’espère pas.
Je t’aime.
Diana Robert
L’oiseau parle, chante et danse
Dans son nid
Avec ses petits.
L’oiseau sur une branche
vole en couleur,
Trace dans mon cœur
Le lien de la paix
Qui nous unit.
Au loin, à l’horizon
Je vois des traits, des vagues et des colombes.
Ca ressemble à une montagne.
Claire LEBOUCHER
Vol en couleur, trace le nid de la terre
Aigle du ciel, faucon de l’univers
Détenant les plumes du paradis et de l’enfer
Lui seul choisit
Le temps de demain
Sur ce visage
Une plage
laissant passer
la vue et la voix
de l’oiseau
Sur son pelage
des vagues
voulant atteindre
la
lumière
Sur ce soleil
une ombre
éclairant
le jaune
de
la
mer
Marion PEGE
Le regard tourné vers la nuit
Soirée aussi sombre que ma vie
En attente d’un signe de paix
D’une colombe qui passerait
Un vol en couleur
Qui tracerait le bonheur
Juste un peu d’amour
Assez pour en donner chaque jour
Tant de choses qu’il n’y aura jamais
Qu’est-ce le bonheur
Si ce n’est ne plus avoir peur
Est-ce une vie sans pleurs
Est-ce d’aider, d’aimer, d’accepter
Tous ceux qui nous entourent
Est-ce sauver des vies
Est-ce soutenir des amis
Qu’est-ce qu’un monde parfait
Si ce n’est un monde en paix
Est-ce le métissage
Est-ce l’abolition de l’esclavage
Des questions en attente de réponses
Comme mon âme en attente de miracle
Ou bien le monde en attente d’autres étapes
Une envie d’évasion
Telle une migration
Du soleil et des rires
Et plus aucun soupir
Plus de couleurs sombres
Pourquoi vivre dans l’ombre
Un ciel dégagé
Un merveilleux été
Une envie de s’envoler
Pour masquer ce besoin d’être aimée
Tels les migrateurs
Fuir la pluie et le mal de cœur
Traverser le ciel comme l’hirondelle
Vers un monde de paix
Vers une vie plus belle
Il est beau de rêver
Mais il faut se bouger.
Je rêve à mes heures perdues d’un monde parfait, même si à vrai dire, je ne sais pas ce que c’est…
Entraide, altruisme, amitié, amour…
Stéphanie Verger
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